Depuis quelques années, Mathieu Castagnet est en proie à des blessures. Après avoir atteint le top six du classement mondial en mai 2016, le Français a souffert de déchirures au mollet dans les deux jambes, ainsi que de problèmes de dos dus au port d'un appareil dentaire, ce qui affectait son équilibre et lui causait d'autres problèmes.
Il a abandonné le top 30 à l'été 2019, mais a réussi à se remettre et se situe désormais juste en dehors du top 20 après une bonne campagne 2019-2020.
Le joueur de 33 ans a admis que le processus de blessure lui passait toujours par la tête au début de la saison et qu'il n'était pas complètement concentré sur le
fait de prendre le dessus sur ses adversaires.
«Je ne suis pas satisfait de la première partie de saison. Au lieu de penser à un plan de match, je me demandais comment jouer sans penser aux blessures », a-t-il expliqué.
«J'étais plus concentré sur moi-même et sur la façon de bouger que sur la façon de battre mon adversaire.
la campagne a débuté à domicile, où il a atteint les huit derniers de l'Open de France - Nantes présenté par Tailor Capital, battant uniquement par l'éventuel champion Paul Coll.
«La semaine à Nantes a été incroyable. Nous étions chez nous avec la foule française derrière nous, l'ambiance était extrêmement chaude! il a dit.
«J'étais heureux d'être là après une longue période d'entraînement. J'étais préparé et en forme pour l'événement à Nantes et j'ai produit un bon squash. Je garderai de bons souvenirs de cet événement.
À propos de la France, quelques mois plus tard, Castagnet a joué pour la France aux Championnats du monde de squash par équipes masculins de la WSF à Washington, D.C.
L'équipe de France, qui comprenait également Grégoire Marche, Gregory Gaultier et Baptiste Masotti, a terminé à la 3e place, la sixième fois que l'équipe a terminé dans le top 3 depuis 2003.
«J'ai toujours été fier de représenter mon pays. C’est différent parce que vous ne jouez pas pour vous-même mais pour une équipe, votre pays et toutes les personnes qui vous soutiennent.
Vous ressentez beaucoup de pression, mais c’est génial et j’ai vraiment
Au fur et à mesure que la saison avançait, cependant, le Français est revenu dans le groove et a obtenu son meilleur résultat de la saison, une demi-finale à la Coupe Canada.
«La deuxième partie de saison a été différente avec une rencontre de 100 minutes contre Saurav Ghosal à Chicago. J'ai également battu trois joueurs dans le top 15 mondial. Mon approche du jeu a changé et je me suis davantage concentré sur ce qu'il faut faire sur le terrain.
Le Français a ensuite produit certains de ses meilleurs squash lors de la dernière épreuve de la saison tronquée, la St. James’s Place Canary Wharf Classic, épreuve qu’il a remportée en 2016, avec le format du meilleur des trois correspondant à son jeu.
«Je pense que le format du meilleur des trois est idéal pour le jeu, les promoteurs, le public et les joueurs. Les gens peuvent apprécier de regarder plus de deux, trois ou même quatre matches le même jour », a-t-il expliqué.
«Pour le moment, si nous comparons avec le meilleur des cinq, nous ne dépasserons pas 50 minutes de jeu dans le meilleur des trois. Ce sera une excellente occasion pour nous tous de jouer plus d'événements dans l'année, de réduire les blessures, d'augmenter nos prix en argent et d'être regardés par plus de gens et plus de couverture télévisée.
«Un excellent exemple avec les événements de Chicago et de Canary Wharf, il y avait des dates proches et je pense que le meilleur des trois jeux a été apprécié.»
Loin du court, le joueur de 33 ans a profité de la suspension du PSA World Tour à son avantage et il a pu passer plus de temps avec sa jeune fille, ce qu'il n'aurait pas pu faire s'il l'avait été. parcourir le monde.
«J'ai passé beaucoup de temps avec ma femme et ma fille à la maison. Ma fille grandit si vite et avec le coronavirus, je peux partager beaucoup de bons moments avec elle », a-t-il admis.
Bref, il est fier de son rétablissement et de la façon dont il est revenu de multiples blessures.
«Je suis vraiment fier d'être à nouveau proche du top 20 mondial, cela signifie beaucoup pour moi», a admis Castagnet.
«Depuis trois ans, je souffre de blessures et j'ai toujours essayé de rester positif. J'ai essayé d'obtenir une réponse vraiment claire de la part de différents spécialistes; kiné, médecins, acupuncteurs… Pour être honnête, cela n’a pas été forcément facile tous les jours…
«Mais j'ai accepté le défi, j'ai rencontré beaucoup de monde, j'ai fait des choses différentes et j'ai trouvé une solution. Je voulais d'abord me prouver que je pouvais concourir et battre à nouveau certains des meilleurs joueurs.
